Ils gagnaient des territoires sous le mode opératoires des pirates, n’hésitant pas à piller et faire preuve d’une intense barbarie auprès des tribus croisées et colonisées. Mais ils ne furent pas que de grands païens et contribuèrent malgré leurs exactions à l’exploration des mers et des territoires plus au sud de l’Europe. Marins hors pairs, ils construisaient eux même leurs navires gigantesques dont la seule apparition faisait trembler d’effroi, afin de sillonner et de défier les océans. Ils établirent également des comptoirs de négoce, par delà la méditerranée et surtout l’Atlantique, notamment aux iles Féroé, au Groenland, en Islande. Ils exportèrent leurs coutumes en Angleterre et même en Russie. Ils étaient nommés les normands sur les côtes françaises qu’ils occupèrent après la mort de Charlemagne.
Bêtes noires de tous les royaumes d’alors,rien n’avait réellement d’emprise sur eux. Attachés spirituellement à leur mythologie, rendant régulièrement hommage à leurs dieux, ils ne craignaient même pas la mort. Leurs alliances leur valurent de s’approprier un grand nombre de régions, par le fer et la force mais aussi quelquefois par les négociations, durant lesquelles leurs adversaires cédaient, par souci de paix. Rien ne semblait résister à leur tactique guerrière, à leur nombre, à leur puissance, à leur soif de conquête.
Ils n’hésitaient pas à s’avancer dans les terres inconnues en pénétrant par les bras des fleuves et en remontant jusqu’aux villages les plus reculés pour en asservir les populations, sans craindre d’être pris au piège. Leurs incursions durèrent des décennies, durant lesquelles ils saccagèrent cités, églises et monastères qui contenaient alors les trésors de l’empire, prirent les ports et les places fortes de la Gaule, de l’Espagne, de l’Angleterre. Ils n’hésitaient pas à enlever des personnages importants de l’état ou de l’église afin de demander des rançons et de s’enrichir encore plus. Quand ils n’occupaient pas leurs colonies, ils se retranchaient dans les iles chez eux, en ces régions de fjords où ils pouvaient vivre cachés et à l’abri de tous. Leur organisation fut constituée de plusieurs princes, les jarls, qui dirigeaient chacun leur comté et s’alliaient aux autres dans les expéditions punitives contre le reste de l’Europe. L’idée d’unité de tous ces royaumes du nord intègra les esprits lorsque le christianisme se développa dans les pays scandinaves.
Les vikings était alors animé d’une haine viscérale envers les chrétiens après les massacres dont ils firent l’objet par les francs de Charlemagne. Ils n’avaient jusqu’alors de cesse de profaner les lieux saints. C’est Harald 1er, au milieu des années 900, qui unifia le royaume du Danemark et l’évangélisa. Petit à petit les peuples vikings, autrefois si sanguinaires, finirent par se soumettre au christianisme, ou fuir, abandonnant leurs coutumes de païens, conservant leur amour de la mer, pour n’en garder que le meilleur et partant à la conquête, plus pacifique de territoires encore plus au-delà.
Le rapprochement avec les populations des terres envahies eu lieu et la fin de l’an 1000, sonna le glas des invasions vikings.